Le portrait d'un collègue #15
Portrait de Maria RISSE et Olivier G., opérateurs de téléphonie et de vidéoprotection
Rencontre avec Maria et Olivier, opérateurs de téléphonie et de vidéoprotection au Centre de Supervision Urbain de l'Eurométropole de Metz.
Quel est votre parcours ?
Maria : J’ai intégré le centre de supervision messin en septembre 2008. À l'époque on parlait de vidéosurveillance et non de vidéoprotection ! Le dispositif se situait à l'hôtel de ville de Metz et nous étions accolés au bureau des chefs de poste de la police municipale de Metz. Nous disposions alors de 18 dômes et 17 caméras fixes. Les 12 agents occupaient des postes de 12h consécutives.
À partir de novembre 2010, le CSU a changé d'adresse et pris un nouvel essor, rue Chambière, avec une intégration complète avec les chefs de poste, ce qui permettait un gain de temps et une grande réactivité. Désormais j'ai pris de la hauteur en intégrant l'Eurométropole de Metz à partir de janvier. Nous avons investi l'étage supérieur, toujours rue Chambière, et nous travaillons maintenant au bénéfice des communes membres de l’intercommunalité.
En résumé, j'ai grandi et évolué étape par étape en même temps que la vidéoprotection à Metz de 2008 à nos jours !
Olivier : J’ai acquis une solide expérience dans les métiers de de la sécurité, après avoir passé 25 ans en qualité de chef de poste au service sureté d’une grande enseigne commerçante à Metz. En parallèle, j’ai eu l’honneur de servir dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale, engagé sur des missions variées : surveillance, interventions, police de la route.
J’ai été recruté, en août 2023, pour exercer mes fonctions d’opérateur de vidéoprotection au sein du centre de supervision urbain métropolitain, au service de la sécurité de la ville-centre mais également des communes membres de la Collectivité.
Quels sont vos rôles / vos missions au sein du CSU ?
Maria : Mon premier rôle est d’avoir un œil attentif sur l’espace public pour détecter tout comportement malveillant ou dangereux et le signaler rapidement à la police municipale, qui prend alors le relais et les décisions adéquates.
Je régule le flux de circulation dans les voies piétonnes. Il y a un arrêté municipal avec des règles à respecter pour la sécurité des badauds et la tranquillité des riverains. Un système de borne est donc en place et les gens viennent demander l'accès via l'interphone.
Nous pouvons également venir en aide aux gens lorsque nous apercevons des personnes en difficultés. Si quelqu'un est isolé et couché au sol par exemple. Nous transmettons l'information aux agents de la police municipale qui font intervenir les pompiers. Je ne fais que des postes de nuit et donc la sécurité des gens est ma mission prioritaire.
En lien direct avec la police municipale, nous recevons régulièrement des réquisitions d'OPJ (officiers de police judiciaire) pour extraire des images à des fins d'enquête. Nous devons donc maitriser le logiciel et permettre la bonne transmission des informations.
Olivier : Tout comme Maria, je partage mon temps de travail entre les activités de surveillance de l’espace public (télémétrie) et le contrôle d’accès à la circulation routière sur le plateau piétonnier messin.
Je suis aussi amené à procéder aux enregistrements, relectures et extraction des images de vidéoprotection sur réquisition des services enquêteurs, sous le contrôle de l’autorité judiciaire.
Je suis affecté en équipe de jour sur des vacations de 9 heures, par roulement en matinée et en après-midi.
Quelles qualités faut-il pour faire ce métier ?
Maria : Il faut être attentive et faire preuve de discernement. Comprendre, anticiper et transmettre demande une certaine expérience. On ne peut pas se permettre de solliciter les agents de la police municipale pour tout et n'importe quoi. Il faut donc une bonne dose de patience et un certain flair !
Il faut savoir également dialoguer et pouvoir renseigner les gens qui nous sollicitent à l’interphone. La connaissance de la ville et ses cheminements sont essentiels.
Olivier : Le travail s’effectue intégralement depuis l’outil informatique, que nous pouvons projeter sur les dalles du mur d’images de 20 mètres de longueur linéaire. Cet environnement nécessite concentration, réactivité et vigilance constante, dans le contexte sécuritaire actuel.
C’est notamment dans ce cadre que mon expérience dans les métiers de la sécurité m’est précieuse.
Qu’est-ce que vous préférez dans votre quotidien ?
Maria : Venir en aide aux personnes vulnérables, anticiper des agressions où simplement renseigner les gens. J'aime me sentir utile et rentrer au petit matin avec le sentiment du devoir accompli.
J'adore apporter ma pierre à l’édifice et contribuer d'une certaine manière aux enquêtes. Des images probantes avec des faits établis permettent d'appuyer le travail des services compétents.
Olivier : En interne, j’apprécie particulièrement le travail en équipe et les valeurs d’entraide mutuelle qu’il comporte. Au-delà, les échanges avec les services de sécurité intérieure sont gratifiants et concourent à faire avancer les enquêtes judiciaires, d’autant plus que les bandes vidéo sont des éléments de preuve indispensable devant les juridictions.
Dernière mise à jour : 15/01/2024