Le portrait d'un collègue #8

L’équipe technique du Musée de la Cour d’Or

Entretien avec Bérangère Brochard, responsable technique muséographique (à droite sur la photo).

En quoi consiste vos missions ?

En tant que responsable technique muséographie, je fais le lien entre les aspirations muséographiques du service conservation et la réalisation technique de ces projets, qu’ils soient faits en interne ou par des entreprises extérieures. Soit pour le montage d’une exposition dans ou hors les murs (le musée est très actif en la matière), soit pour le parcours permanent.

Une fois le sujet et le contenu scientifique définis, il faut élaborer le mode de présentation : que veut-on dire ? à qui s’adresse-t-on ? comment mettre en valeur les œuvres et certains de leurs aspects spécifiques ? A cela s’ajoute les contraintes du lieu d’exposition et les questions de conservation préventive : en fonction de leur nature et état de conservation, les œuvres peuvent être sensibles à l’exposition à la lumière, exiger un certain niveau d’hygrométrie etc.. Il faut intégrer ces éléments dès le début d’un projet muséographique ou d’exposition. C’est un métier transversal qui exige de collaborer à la fois avec les conservateurs, le régisseur d’œuvres, le service des publics, mais aussi le pôle bâtiment de la Métropole qui reste à notre écoute en termes de besoins techniques liés au bâti et pour l’orchestration des travaux. 

Présentez-nous votre équipe et votre quotidien :

Elle est composée de :

• Julien Liger, graphiste et reprographe spécialisé
• Renaud Ferrigno, agent polyvalent (menuisier) à gauche sur la photo
• Audrey Cera, agent polyvalent (éclairage/peinture) au milieu sur la photo
• Yves Puljiz, agent polyvalent (électricien)

Mais j’ai également sous ma responsabilité les 3 agents d’entretien du musée : Barbara Mischler, Laurence Wagner et Hélène Hanyange Omatoko.

Cette équipe pluridisplinaire agit sur énormément de missions, très variées. Cela va du changement d’éclairage au transport d’œuvres, de la fabrication d’éléments scénographiques (vitrines, soclage, création éléments graphiques et signalétiques…) à l’accompagnement de nos collègues pour l’agencement des réserves.

Nous réalisons en interne du mobilier, de l’agencement de salles, des panneaux, des cartels, de l’éclairage et depuis peu le musée s’est doté de 2 imprimantes 3D, (une filament et une résine), chacune nous permettant soit d’imprimer des éléments techniques (projecteurs, socles…) soit des reproductions d’œuvres.

Comment avez-vous vécu la crise sanitaire ?

La crise sanitaire a contraint l’établissement à fermer ses portes à plusieurs reprises, ce qui est navrant pour tout le monde. Cependant, hormis le 1^er confinement qui nous a maintenus à domicile pour 2 mois fermes, l’équipe technique a été présente sur toute la durée au sein du musée. Nous avons fait d’une contrainte une opportunité : habituellement nous n’intervenons en salle qu’en dehors de la présence du public ; soit les matins avant 10h, soit les mardis, jour de fermeture au public.  A l’abri des regards, nous en avons donc profité pour condenser des travaux qui auraient pris beaucoup plus de temps habituellement : remise en peinture de salles, refonte de vitrines, rééclairage de tout le parcours (pose de nouveaux rails supportant les projecteurs, amélioration de l’existant). Dans le parcours permanent, la salle présentant les œuvres du XIXème siècle a bénéficié d’un nouvel accrochage. Ainsi nous avons fait de cette fermeture forcée de l’établissement une opportunité pour proposer des améliorations aux visiteurs.